Comprendre ce qu’on finance, avant d’y placer son argent
Beaucoup d’investisseurs abordent le non coté comme un bloc uniforme.
En réalité, il s’agit d’un écosystème très large, qui va de la jeune start-up encore fragile à la société familiale solidement installée.
Ne pas faire cette distinction conduit à des jugements extrêmes :
certains pensent que tout est risqué, d’autres s’imaginent que tout peut rapporter ×10.
La vérité est ailleurs : tout dépend du stade de maturité de l’entreprise.
Et c’est cette lecture fine qui permet de maîtriser son risque.
Les grandes étapes de maturité du non coté
Les investisseurs professionnels ne raisonnent jamais en “secteurs” ou en “modes”, mais en stades de développement.
Chaque étape a sa logique, son profil de risque et son horizon de rendement.
1. L’amorçage (Seed / Pre-seed)
C’est le moment où tout commence : un concept, un prototype, une équipe réduite.
Le modèle économique est encore à prouver.
Ces entreprises représentent l’innovation dans ce qu’elle a de plus pur — mais aussi de plus incertain.
Statistiquement, moins de 20 % atteignent le stade suivant.
2. La phase de croissance (Série A / B / Growth)
L’entreprise a trouvé ses premiers clients et commence à croître, souvent vite, parfois trop vite.
Elle lève des fonds pour recruter, structurer, et consolider sa position sur le marché.
C’est une étape exigeante : le potentiel est réel, mais la dépendance au financement reste forte.
Les défaillances y sont encore nombreuses.
3. Le capital développement : la croissance maîtrisée
Ici, les fondamentaux sont établis.
L’entreprise est rentable, solide, et cherche des partenaires pour accélérer.
Les fonds levés servent à financer des projets d’expansion ou de diversification, pas à maintenir l’activité.
C’est le segment où le risque devient mesurable, et où la création de valeur repose sur la qualité de l’exécution.
4. Les opérations de rachat (LBO)
Elles concernent des entreprises matures, rentables, souvent leaders sur leur marché.
Leur rachat s’appuie sur leurs résultats et leur capacité à générer du cash-flow.
C’est une approche patiente, où la performance vient de la stabilité.
Les rendements y sont moins spectaculaires, mais beaucoup plus prévisibles.
5. Les actifs réels et infrastructures
Énergies renouvelables, logistique, data centers, transport…
Ce sont des investissements concrets, essentiels, qui répondent à des besoins structurels.
Leur rendement annuel moyen se situe entre 6 et 8 % nets, mais leur volatilité est quasi nulle.
C’est la zone la plus stable du non coté, celle où la visibilité prime sur le rendement court terme.
Ce que cette grille change dans l’investissement
Cette lecture par la maturité permet de comprendre qu’il existe plusieurs façons d’investir dans le non coté.
Certaines s’apparentent à du capital-risque ; d’autres, à de la construction de valeur sur le long terme.
Le Private Equity n’est pas un pari : c’est une question de discernement.
Un portefeuille équilibré n’a pas besoin de dix paris incertains.
Il a besoin de quelques entreprises solides, rentables, auditées, capables de délivrer des performances durables.
Le regard Carré
Chez Carré Partners, nous avons choisi de concentrer notre approche sur la maturité.
Nous sélectionnons uniquement des entreprises déjà établies, avec un historique solide et des perspectives lisibles.
Et parce que nous investissons nos propres capitaux dans chaque opération, l’alignement d’intérêts n’est pas un concept : c’est un principe.
“Investir n’est pas une question de flair. C’est une question de rigueur.”
En résumé — La philosophie Carré
Le non coté ne se résume ni au risque ni au rendement.
Il s’agit avant tout de comprendre ce qu’on finance et à quel moment du cycle on le fait.
La maturité d’une entreprise, c’est sa colonne vertébrale.
C’est aussi la clé d’un investissement lucide.
Ce contenu est proposé à titre informatif et pédagogique uniquement. Il ne constitue ni un conseil en investissement, ni une recommandation personnalisée.
Avant toute décision, prenez le temps d’échanger avec un professionnel agréé (CGP, expert-comptable…) pour évaluer ce qui correspond vraiment à votre situation, fiscale comme patrimoniale.
Tout investissement comporte des risques, y compris un risque de perte en capital.